La rééducation périnéale contre les fuites urinaires
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La rééducation du périnée

Qui dispense les séances de rééducation ?

La rééducation est dispensée par les sages femmes, les kinésithérapeutes ou les médecins.

Comment se passe la première séance ?

La première séance vous permettra de dialoguer avec votre professionnel de santé qui vous interrogera et vous examinera. Cette rencontre sera l’occasion pour lui de vous expliquer les causes de vos symptômes et leur traitement.

Comment se déroulent les séances ?

Bien que la rééducation périnéale soit souvent réalisée à l’aide d’instruments, elle ne se résume pas à un « branchement » du patient sur une machine. La clé du succès de la rééducation réside dans la présence du thérapeute à vos cotés afin de vous corriger, de vous expliquer et vous guider dans la réalisation des exercices.

Les autres techniques de rééducation périnéale

Exercices personnels de contraction du périnée

Au cours des 50 dernières années, de nombreux auteurs ont décrit des exercices de renforcement du plancher pelvien. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute le gynécologue-obstétricien américain Arnold Kegel qui a introduit cette technique de contractions volontaires des muscles du périnée dans les 1950. Ces exercices sont devenus célèbres et portent l’appellation dans tous le pays anglo-saxons de « Kegel’s exersises ». Pour trouver vos muscles périnéaux, allongez-vous sur le dos, le genoux repliés et pas serrés. Contractez votre vagin et le sphincter anal (comme pour se retenir d’uriner ou retenir un gaz). L’abdomen, la face interne des cuisses doivent rester immobiles et l’ensemble du corps détendu.
La réussite de la technique nécessite de pratiquer les exercices soi-même régulièrement après les avoir suivis lors de séances spécialisées chez un thérapeute qualifié. De nombreux protocoles ont été décrits ; toutefois, on s’accorde aujourd’hui sur l’adoption de protocoles incluant trois séries de 8 à 12 contractions maximales lentes, chacune maintenue pendant 6 à 8 secondes, pratiquées trois à quatre fois par semaine pendant au moins 4 à 5 mois.

«Stop-pipi»

Une autre méthode courante permettant de localiser les muscles périnéaux consiste à arrêter l’écoulement de l’urine lorsque vous videz la vessie. Il est impératif, une fois cette pratique maitrisée de ne pas trop recourir à essais de « stop-pipi ». Très à la mode dans les années 8O, on s’est rendu compte que cela pouvait favoriser les infections urinaires pour les femmes qui déjà présenter de tels problèmes et de difficulté à vider la vessie pour celles qui présentaient un prolapsus.
Nous conseillons donc de le faire une fois par jour, toujours en début de la miction. C’est le seul exercice qui permet de mieux sentir la contraction sphinctérienne (le sphincter de l’urètre est le muscle qui assure la continence.

Rééducation manuelle

La rééducation manuelle réalisée par toucher vaginal à un doigt ou deux doigts du thérapeute, permet de prendre conscience de la localisation interne de cette musculature intravaginale. Elle permet une approche plus sensitive, on parle de proprioception et donne une information très spécifique à la femme de son périnée. Il est possible comme progression au cours des séances de modifier localisation de la pression digitale, la résistance, la durée et même la position de la patiente.

Cônes vaginaux

Les cônes vaginaux ont été mis au point par Plevnik en 1985. Ce concept simple utilise un ensemble de cônes allant de 20 à 70 grammes à introduire dans le vagin. Lorsque la patiente se lève et marche, les cônes ont tendance à glisser hors du vagin, provoquant ainsi une sensation de « perte du cône » qui entraîne une contraction des muscles du plancher pelvien. Lorsque la patiente est capable de conserver le cône de 20 grammes en position intravaginale pendant 20 minutes, à deux reprises, elle doit alors utiliser le cône de poids immédiatement supérieur. Cette technique présente l’avantage d’obliger la patiente à ne contracter que les muscles du plancher pelvien, et non d’autres groupes musculaires, comme les abdominaux ou les fessiers, qui sont souvent contractés simultanément au cours des exercices de contraction volontaire des muscles du plancher pelvien.

 
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Quelques mots sur l'auteur :

Pr. Haab

Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.

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Date de dernière mise à jour : 30/10/2017

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