Les effets à court ou long terme de la consommation de substances alcooliques sur la santé sont multiples. Outre les maladies cardiaques et les troubles du système nerveux, l’alcool peut causer des problèmes de vessie comme l’incontinence urinaire et la cystite. Comment reconnaître si vos symptômes sont associés à l’abus d’alcool ou à une dépendance ?
Boire de l’alcool a des effets perturbants sur votre vessie
L’alcool, pris à petites doses et ponctuellement, ne provoque pas d’effets néfastes durables sur l’organisme. Consommé régulièrement et/ou de manière significative, il sera à l’origine de plusieurs problèmes de santé. Attention à la dépendance : à court et long terme, celle-ci va affecter le fonctionnement de votre système urinaire. Comment la boisson impacte-t-elle la vessie et quel rôle joue-t-elle dans l’apparition du syndrome d’incontinence ?
Comment l’alcool affecte-t-il la vessie à court terme ?
Boire de l’alcool en excès ou de façon très régulière augmente le risque d’apparition de troubles sur l’organisme. Si vous buvez fréquemment et plus qu’il n’est recommandé, vous pouvez présenter des troubles de l’élocution et de la vision, un manque de concentration, ou encore une diminution des réflexes.
La consommation excessive d’alcool aura également un effet délétère sur l’urine et la santé de la vessie. L’alcool, rapidement absorbé par le corps, entraîne un fonctionnement accru du système rénal, et par conséquent une déshydratation. La concentration d’urine qui en résulte va irriter la paroi vésicale et provoquer des inflammations se traduisant par une gêne au moment d’uriner.
L’alcool, notamment la bière, possède un effet diurétique puissant. Il inhibe l’hormone antidiurétique et provoque une envie fréquente d’aller aux toilettes.
Les désagréments au niveau de la vessie et l’envie d’uriner souvent peuvent être des signes signifiant que vous surconsommez de l’alcool.
Parlons des effets de l’alcool sur la vessie à long terme
Sur le long terme, la consommation chronique d’alcool cause des maladies plus graves comme le cancer, l’insuffisance hépatique, les troubles du système nerveux et l’AVC. Son effet irritant sur la vessie et la muqueuse vésicale favorise la prolifération de bactéries et peut entraîner une infection urinaire. Plus handicapante encore, cela engendre une incontinence urinaire, car l’alcool est une boisson qui favorise une vessie hyperactive. Les mictions deviennent alors incontrôlables, d’où les fuites urinaires.
Abuser de l’alcool accentue également le risque d’énurésie. Au cas où vous souffririez déjà de problèmes de vessie, la consommation d’alcool risque d’aggraver votre situation.
Il peut arriver que vous uriniez involontairement pendant votre sommeil. L’alcool brouille les signaux du cerveau qui sont plus discrets lorsque le corps se repose la nuit. La capacité de détecter ces signaux est donc réduite, ce qui favorise l’énurésie.
L’alcool accentue les symptômes d’hyperplasie de la prostate ou d’une croissance du tissu prostatique chez les hommes âgés souffrant de cette maladie. L’effet diurétique de l’alcool exacerbe l’envie d’uriner plus fréquemment, affectant davantage une prostate déjà hypertrophiée.
Autre problème causé par l’alcool : la rétention d’urine et la sensation d’envie pressante ou de vidange incomplète. Ce trouble de la miction est dû à la constriction du col de la vessie.
La dépendance à l’alcool peut entraîner de nombreux soucis de santé dont l’incontinence urinaire. Il est préférable de s’en tenir aux doses recommandées afin d’éviter les fuites et les infections urinaires comme la cystite. Cela éviterait également l’intensification des symptômes liés aux problèmes de vessie.
Comment sortir de la dépendance pour retrouver la santé
Chez les seniors incontinents, l’abstinence à l’alcool est préférable à une simple modération qui ne résoudrait pas la dépendance. Si un phénomène de dépendance s’est malgré tout développé, un accompagnement par un professionnel sera d’une grande aide pour retrouver une hygiène de vie plus saine. Se faire aider par un proche peut aussi être d’un grand soutien pour une personne atteinte d’alcoolisme. C’est une des sources de motivation pour arrêter de boire pouvant être efficace dans le cadre d’un traitement.
Cependant, avant de mettre les fuites urinaires sur le compte de l’alcool, un diagnostic médical est nécessaire pour écarter toute autre maladie (Alzheimer, maladies neurodégénératives, etc.) causant l’incontinence.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 27/01/2023
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
