Une étude menée sur un échantillon de 3800 femmes souffrant d’incontinence urinaire fait la corrélation entre ce trouble et certaines maladies chroniques. Hypertension, hypercholestérolémie ou troubles pulmonaires sont les principales pathologies que les chercheurs ont pu détecter. Les fuites urinaires peuvent cacher d’autres troubles. Il est essentiel d’établir un diagnostic et de surveiller le bon fonctionnement de votre organisme.
Incontinence urinaire et maladies chroniques : quels sont les liens ?
Si l’incontinence urinaire peut être sans lien direct avec une affectation de la santé, elle peut parfois n’être qu’un symptôme et cacher des maladies chroniques. C’est en surveillant le fonctionnement de votre organisme que vous pouvez détecter ces pathologies. Ici, appliquez le principe de précaution en prévenant votre médecin dès l’apparition des premières fuites et faites les examens nécessaires.
Quelles maladies chroniques peut révéler une incontinence urinaire ?
Menée entre 2005 et 2012, une étude de grande ampleur a démontré que l’incontinence urinaire était souvent liée à des maladies chroniques. L’analyse produite par l’Université de l’Alabama se base sur les données de 3800 femmes ayant des troubles urinaires. Ce qui retient tout d’abord l’attention, c’est que 89 % des participantes souffraient en parallèle d’autres maladies qui n’avaient pas été détectées.
Toutes les femmes qui présentaient au moins une affection chronique sur un panel de 12 maladies différentes étudiées ont été divisées en groupes :
- Les femmes à risque cardiovasculaire récent
- Les femmes à risque cardiovasculaire plus ancien
- Les femmes atteintes par plusieurs maladies chroniques
- Les femmes présentant des troubles asthmatiques
Les chercheurs ont donc pu établir des degrés de sévérité de l’incontinence en fonction des différentes affectations présentes. Ainsi, les femmes ne présentant pas de maladie chronique ont une incontinence moins sévère que celles qui présentent des risques cardiovasculaires. Les femmes à risque cardiovasculaire ancien présentent par exemple des taux plus élevés d’incontinence par impériosité.
Les maladies chroniques qui ont été mises en avant dans les cas les plus fréquents sont :
- Les problèmes d’hypertension
- L’hypercholestérolémie
- Les différentes affections pulmonaires, l’asthme notamment
Consultez dès les premiers symptômes d’incontinence urinaire
Le degré d’incontinence peut fortement varier d’une personne à l’autre et, quand le trouble est faible, on peut être tenté de le normaliser. Il faut plutôt ici appliquer le principe de précaution et aller directement consulter son médecin, considérant que ce trouble est peut-être un symptôme qui vous alerte sur une défaillance de l’organisme.
La première étape est donc d’établir un diagnostic pour connaître le type d’incontinence dont vous êtes atteint et connaître ensuite son degré de sévérité. C’est une démarche simple et rapide qui vous indiquera les mesures à prendre au quotidien.
Enfin, surveillez les autres marqueurs de la santé de votre organisme en prenant régulièrement votre tension, en faisant des analyses de sang et des tests à l’effort.
Soyez à l’écoute de votre organisme pour détecter d’éventuelles pathologies
Afin d’avoir une vision globale de votre état de santé, prenez-rendez-vous auprès de votre caisse d’assurance maladie pour passer un examen médical préventif. D’une durée de trois heures environ, l’examen étudiera la santé de votre organisme dans sa globalité ; il pourra mettre en lumière des affections qui n’avaient pas été détectées jusqu’à présent. C’est le moment aussi de parler de vos troubles urinaires afin d’orienter les médecins vers les bons examens.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 18/11/2019
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue