La ménopause est une période de changements majeurs chez la femme, qui peut sombrer dans la dépression. Les troubles physiques et psychologiques peuvent devenir aigus au point d’être insupportables. La chute d’œstrogènes, les hormones féminines, fragilise le muscle pelvien et les fuites urinaires surviennent. Une étude récente démontre que l’incontinence urinaire est un facteur aggravant qui nécessite d’être traité.
Les conséquences psychologiques et physiques de la chute d’œstrogènes chez les femmes
Lorsque la ménopause survient, les femmes vivent de grands changements hormonaux qui modifient le fonctionnement de leur corps. Certaines vivent des problèmes psychologiques et physiques importants pouvant les mener jusqu’à la dépression. L’incontinence est un symptôme fréquent dû à la chute du taux d’œstrogènes qui affaiblit le plancher pelvien. Elle est, depuis peu, considérée comme un facteur aggravant des troubles liés à la ménopause.
La ménopause, des changements physiologiques importants
La ménopause est un processus naturel qui débute, chez la femme, à partir de la quarantaine. Elle se divise en trois phases : la préménopause, la ménopause et la post-ménopause. La diminution des hormones féminines, les œstrogènes, est responsable de l’arrêt des règles entre 40 et 50 ans. Cette période de changement profond est marquée, selon les femmes, par de nombreux troubles. Pendant les deux premières phases, les symptômes sont nombreux et intenses. Les plus fréquents sont les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, l’ostéoporose et l’incontinence urinaire. À la post-ménopause, qui débute douze mois environ après les derniers saignements, le corps est habitué aux changements hormonaux et la plupart des symptômes diminuent fortement.
Incontinence et dépression, des conséquences fréquentes de la ménopause
Lorsque les troubles liés à la ménopause deviennent insupportables, certaines femmes peuvent sombrer dans la dépression. Là encore, ce sont les hormones qui sont en partie responsables, comme dans le phénomène du baby blues, mais pas seulement. L’incontinence urinaire, responsable de 27 à 37 % du mal-être ressenti par les femmes à l’heure de la ménopause, d’après une étude universitaire californienne, est également un facteur aggravant de la dépression.
Si ce mal-être devient profond, le médecin peut être amené à proposer un traitement de substitution hormonale. Il s’agit de compenser la chute des œstrogènes afin de diminuer les symptômes associés. Toutefois, les effets à long terme de ces traitements sont largement controversés et ils ne doivent être employés qu’en cas de nécessité médicale. Pour les femmes que les troubles de la ménopause indisposent, il existe un grand nombre de traitements naturels visant à réduire l’inconfort. L’homéopathie ou la phytothérapie permettent de soulager les bouffées de chaleur, tandis que la rééducation périnéale est parfaitement efficace pour traiter un problème de fuite urinaire.
Retrouver un bien-être physique et psychologique grâce au yoga
Selon des études récentes, le yoga permettrait de diminuer les problèmes d’incontinence urinaire chez la femme. Cette activité permet de remuscler le muscle pelvien détendu par la chute d’hormones due à la ménopause. De plus, le Yoga aide également à limiter les effets négatifs du stress, un facteur aggravant des fuites urinaires chez la femme.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 10/08/2015
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue