En parallèle des traitements classiques contre les fuites urinaires, lorsque ceux-ci ne donnent pas entière satisfaction, il est possible de se tourner vers les médecines douces. Alternatives et complémentaires, les méthodes psychocorporelles proposent une approche globale de la relation esprit-corps dans un but thérapeutique. Développer son rapport conscient au corps permet de lutter de manière encore plus efficace contre l’incontinence.
Des méthodes psychocorporelles pour soigner l’incontinence ?
Traitements de première intention insuffisants ou préférence pour des méthodes plus naturelles, il existe de nombreuses alternatives pour lutter contre l’incontinence. Parmi elles, les méthodes psychocorporelles, basées sur le lien esprit-corps. Sans doute trop longtemps mis de côté, l’intérêt pour l’approche globale de la thérapie gagne du terrain. Quels types de médecines douces permettent d’agir sur les symptômes de fuites urinaires ?
Qu’appelle-t-on méthodes psychocorporelles ?
Les méthodes psychocorporelles sont des approches thérapeutiques complémentaires de la médecine classique. Elles prennent en compte le bien-être global du patient en considérant l’aspect physique et mental de la santé à travers la synergie esprit-corps. On parle alors de santé intégrative : les pratiques psychocorporelles ne se substituent pas à la médecine conventionnelle, mais l’accompagnent et la complètent.
Parmi ces pratiques, on retrouve la relaxation, l’hypnose, les massages, le yoga… le principe est de retrouver des perceptions sensorielles oubliées au profit de la rationalité, pour relâcher certaines tensions musculaires et blocages psychologiques.
L’objectif de ces pratiques s’inscrit dans la volonté de guérison du patient et de son autonomie en lui permettant de les intégrer à sa vie quotidienne : le praticien adepte de ces méthodes les transmet à son patient dans une optique de soin complémentaire thérapeutique et préventif.
Quelles méthodes psychocorporelles existent pour lutter contre l’incontinence ?
Certaines de ces méthodes nous sont familières, d’autres plus inédites. Toutes peuvent se révéler relati-vement efficaces dans la lutte contre l’incontinence. En quoi consistent-elles et quels sont leurs effets ?
Le yoga contre les fuites urinaires
Adapté à tous les âges, le yoga est une discipline sollicitant particulièrement les muscles profonds. Il contribue à préserver et renforcer en douceur le plancher pelvien, véritable garant de la continence urinaire. Agissant également sur le système nerveux, la respiration pratiquée durant une séance participe à réduire le stress, cause aggravante des fuites urinaires.
L’hypnothérapie contre les fuites urinaires
Particulièrement indiquée pour traiter l’énurésie nocturne grâce à la perméabilité des enfants aux techniques suggestives hypnotiques, l’hypnothérapie va influer sur les comportements et réflexes. En inscrivant de nouveaux schémas dans l’inconscient du patient, elle lui permet de rétablir un contrôle sur son système urinaire.
Le massage chinois contre les fuites urinaires
Le principe de l’acupuncture est familier, mais ici, pas d’aiguilles. C’est la pression exercée sur des points d’acupuncture précis qui agit sur les organes. Dans le cas de l’incontinence, situés au sommet du crâne et au-dessus du pubis, ces points sont soumis à un massage adéquat permettant d’en atténuer les symptômes.
La réflexologie contre les fuites urinaires
Il est question ici de stimuler les points situés sur la plante de nos pieds ou la paume de nos mains, selon une cartographie précise : chaque zone réflexe correspond à une partie de notre corps, un organe, une glande. Une zone correspond donc, sur nos pieds et nos mains, aux muscles pelviens. Le massage effectué active la zone et rééquilibre ses fonctions.
Quels professionnels de santé pratiquent les méthodes psychocorporelles ?
Ces méthodes sont encadrées par une législation précise. Le praticien choisi le sera en fonction du problème spécifique du patient. Réflexologue, hypnothérapeute, praticiens formés à la médecine chinoise, ce sont de véritables professionnels habilités au soin.
Prudence sur les médecines dites « alternatives »
Ces méthodes thérapeutiques complémentaires pouvant faire l’objet de dérives, la vigilance est nécessaire. Certains signaux doivent alerter sur le sérieux de la thérapie proposée : rejet de la médecine conventionnelle, tarifs trop élevés, discours omniscient, pratiques douteuses… En cas de doute, ne pas hésiter à se renseigner plus avant sur la pratique ainsi que sur le praticien. Il est également possible de consulter ce site recensant les dérives sectaires et les moyens de les détecter.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 10/11/2022
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue