De nombreuses études sont menées sur la maladie neurodégénérative qu’est Alzheimer. Si certaines, par le passé, se sont attelées à en identifier les causes, désormais elles s’intéressent aux facteurs de risque de la pathologie. Il apparaît en effet que si certains sont inévitables, d’autres peuvent être réduits par une simple amélioration de l’hygiène de vie ou encore du régime alimentaire.
Les apports des différentes études menées sur cette pathologie neurodégénérative
Les études se multiplient sur la maladie neurodégénérative qu’est Alzheimer. Après en avoir identifié les causes, elles tentent désormais de mettre en évidence les facteurs de risque afin de mieux comprendre, mais surtout retarder, les symptômes liés à cette pathologie.
Les causes de la maladie
Les causes de la maladie d’Alzheimer ont été identifiées. Deux types de lésions en sont responsables.
D’une part, une surproduction par et dans le cerveau de la protéine β-amyloïde. Celle-ci forme des plaques en s’agrégeant. Ces plaques amyloïdes, aussi appelées « plaques séniles », se déposent sur les cellules nerveuses entraînant leur dégénérescence et, à terme, leur mort.
D’autre part, la dégénérescence neurofibrillaire due à un dysfonctionnement de l’expression de la protéine Tau. Cette dernière provoque une rigidification des neurones par une accumulation de filaments. Lorsque cette dégénérescence atteint l’hippocampe, zone cérébrale de la mémoire, celle-ci se détériore.
Les facteurs de risque biologiques inévitables
Les études ont mis en évidence des facteurs de risque indépendants du patient, sur lesquels il n’est donc pas possible d’agir. Parmi ceux-ci, on dénombre :
- L’âge. La majorité des patients atteints de la maladie ont plus de 65 ans, avec un risque doublant tous les 5 ans.
- Le sexe. Les femmes sont plus touchées par la maladie d’Alzheimer que les hommes, notamment parce qu’elles vivent plus longtemps.
- Les antécédents familiaux. Bien que la forme héréditaire de la maladie ne touche, selon les estimations, que 1 % des malades, les enfants d’un parent atteint ont une probabilité de 50 % de développer à leur tour la maladie.
- Le gène ApoE4. Bien que condition ni nécessaire ni suffisante, la présence de ce gène augmente le risque de développer la maladie.
- Le syndrome de Down. Les malades atteints de trisomie 21 sont plus sujets à un développement précoce de la maladie d’Alzheimer.
Les 9 facteurs de risque de la méta-analyse de 2015
Une vaste méta-analyse a été entreprise à partir de 351 études publiées sur le sujet entre 1968 et 2014, dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry en août 2015. Celle-ci a permis de mettre en évidence neuf facteurs de risque. Parmi eux, cinq sont jugés peu modifiables :
- Le diabète de type 2,
- Le faible niveau d’éducation,
- La dépression,
- L’hyperhomocystéinémie, c’est-à-dire un taux élevé d’homocystéine dans le sang,
- La fragilité.
Les quatre autres facteurs sont jugés modifiables par un traitement ou un changement du mode de vie :
- L’obésité,
- Le tabagisme actif,
- L’athérosclérose des artères carotides, situées au niveau du cou,
- L’hypertension artérielle.
Les facteurs protecteurs contre Alzheimer
Les différentes recherches menées permettent ainsi d’envisager de retarder l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer en adaptant son hygiène de vie. Quelques recommandations peuvent ainsi être préconisées :
- Pratiquer de l’exercice physique,
- Éviter le tabac et la consommation excessive d’alcool,
- Surveiller son état de santé : diabète, pression artérielle, cholestérol, surpoids,
- opter pour un régime alimentaire riche en céréales, fruits, légumes, poissons gras et antioxydants,
- entretenir ses relations sociales,
- stimuler son cerveau avec des activités ludiques et intellectuelles.
Se prémunir du traumatisme crânien pour se protéger contre cette pathologie
Les blessures à la tête s’inscrivent dans les facteurs de risque mis en évidence dans la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs avancent l’hypothèse qu’elles favoriseraient des dépôts dans le cerveau, consécutifs à la lésion. Il s’agit donc de prévenir tout risque de traumatisme crânien. Il ne faut ainsi pas hésiter à protéger sa tête par le port d’un casque lors de la pratique d’une activité sportive.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 01/02/2016
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue