Confronté à une incontinence liée à une urgenturie qui complique nettement votre vie quotidienne ? Tournez-vous vers la solution reconnue par de nombreuses études pour son efficacité contre les fuites urinaires incontrôlables : un traitement composé d’anticholinergiques. Ces médicaments réussissent à neutraliser l’action de l’acétylcholine et à réduire fortement la sur-sollicitation des muscles de la vessie qui déclenchent la miction.
Comment guérir l’incontinence avec un traitement à base d’anticholinergiques
Parmi les différents médicaments utilisés avec succès pour soigner l’incontinence par urgenturie, la classe des anticholinergiques se concentre sur le traitement des symptômes du bas appareil urinaire (SBAU). Cette solution thérapeutique se révèle très performante pour réduire le caractère irrépressible des fuites et restaurer le confort psychologique des malades.
Voici le secret contre l’incontinence des anticholinergiques
Avant de parler des médicaments anticholinergiques, il faut connaître les différents types d’incontinence urinaire. En effet, ce problème peut survenir de plusieurs manières en fonction des personnes, en voici la liste :
- L’incontinence d’effort : elle est due à un relâchement des muscles de la vessie et se produit lorsque des mouvements tels que la toux, l’éternuement, le rire ou la levée d’objets lourds exercent une pression sur la vessie et entraînent une fuite d’urine ;
- L’incontinence par impériosité : elle est également appelée vessie hyperactive, elle se caractérise par une envie soudaine et irrépressible d’uriner qui peut conduire à une fuite d’urine ;
- L’incontinence mixte : elle combine des symptômes d’incontinence d’effort et d’incontinence par impériosité ;
- L’incontinence fonctionnelle : elle se produit lorsque des problèmes physiques ou mentaux empêchent la personne d’atteindre les toilettes à temps.
Ne confondez pas incontinence et regorgement, deux problèmes qui affectent la vessie. L’incontinence urinaire se réfère à une perte involontaire d’urine qui peut être causée par une faiblesse du muscle pelvien, des dommages aux nerfs qui contrôlent la vessie, des changements hormonaux ou une infection. Le regorgement, en revanche, est un type d’incontinence qui se produit lorsque la vessie ne se vide pas complètement et que l’urine s’accumule. Cela peut être causé par un blocage dans les voies urinaires, une prostate élargie ou une paralysie des muscles de la vessie.
Quels-sont les effets des anticholinergiques ?
Les anticholinergiques représentent l’un des moyens d’action les plus efficaces pour retrouver le contrôle d’une vessie devenue hyperactive sous l’influence d’une sécrétion involontaire d’acétylcholine. Libérée par les neurones du cerveau, celle-ci a pour rôle de déclencher la contraction des détrusors (les muscles de la paroi vésicale) afin de faciliter l’expulsion de l’urine lors de la miction. Chez un sujet normal, sa sécrétion est étroitement liée au ressenti d’un trop-plein de la vessie, tandis que le patient touché par une urgenturie se voit confronté à des envies irrépressibles plus d’une dizaine de fois par jour.
Contenant souvent de la solifénacine, de la fésotérodine ou de l’oxybutynine, les anticholinergiques permettent de bloquer rapidement les récepteurs associés à l’acétylcholine. Moins sollicités, les détrusors se contractent à un rythme beaucoup plus faible, ce qui réduit automatiquement la fréquence et le volume des fuites incontrôlées. Des études récentes suggèrent néanmoins que l’efficacité de cette classe de médicaments s’expliquerait aussi par une action simultanée sur les différents mécanismes de la miction au niveau de la vessie.
Quels-sont les médicaments anticholinergiques ?
Il existe plusieurs médicaments pour contrer l’incontinence. Il est important de consulter votre médecin pour savoir lequel est fait pour vous. Les médicaments les plus utilisés sont l’oxybutynine, le solifénacine et le fésotérodine. Il vous faut connaître les effets anticholinergiques de ces médicaments.
Un anticholinergique est un médicament utilisé pour traiter les symptômes de la vessie hyperactive, tels que l’incontinence et l’urgence urinaire. Il agit en bloquant les signaux nerveux qui provoquent des contractions musculaires dans la vessie. Cela peut aider à réduire les spasmes de la vessie et l’envie urgente d’uriner. L’anticholinergique peut également aider à augmenter la capacité de la vessie en réduisant les contractions musculaires involontaires. Cela peut aider à réduire les fuites d’urine et à améliorer le contrôle de la vessie.
Attention toutefois aux effets secondaires de ces médicaments. La prise d’oxybutynine, de solifénacine et de fésotérodine peut provoquer des somnolences, des problèmes de mémoire, une sécheresse de la bouche, une constipation ou encore une vision floue.
Les effets de la toxine botulinique
La toxine botulinique, également connue sous le nom de Botox, est un autre anticholinergique pour lutter contre l’incontinence urinaire. Contrairement aux idées reçues, elle n’est pas uniquement utilisée dans la chirurgie esthétique mais également en tant que médicament. Elle agit en bloquant la libération de l’acétylcholine, un neurotransmetteur qui stimule les muscles de la vessie. Lorsqu’elle est injectée dans la vessie, la toxine botulinique peut aider à réduire les contractions musculaires involontaires et à augmenter la capacité de la vessie, tout comme les médicaments tels que le solifénacine. Cependant, les effets de la toxine botulinique peuvent durer de plusieurs mois à plus d’un an, en fonction de la dose et du patient.
Il est important de noter qu’il s’agit d’un traitement relativement nouveau pour la vessie hyperactive, et qu’il est généralement réservé aux patients qui n’ont pas répondu aux autres traitements. La toxine botulinique peut également entraîner des effets secondaires, notamment des douleurs abdominales, des infections urinaires et des difficultés à uriner. Il est fortement conseillé de discuter avec votre médecin des avantages et des risques potentiels de ce traitement avant de prendre une décision.
Les résultats incroyables des anticholinergiques à connaître
La prescription d’anticholinergiques figure désormais en France parmi les traitements pharmacologiques courants contre la pollakiurie et la nycturie, remplaçant de plus en plus les myorelaxants et les anxiolytiques. De nombreuses méta-analyses démontrent son efficacité sur une grande majorité de patients, indépendamment de l’âge ou du sexe. Lors d’études sur l’hyperactivité vésicale idiopathique, elle a permis d’enregistrer une nette diminution journalière des épisodes d’urgenturie donnant lieu à des fuites (-2,25 en moyenne) et de limiter le nombre de mictions quotidiennes (-1,59).
Les effets positifs des anticholinergiques concernent aussi le bien-être psychologique des malades touchés par une incontinence urinaire. Le traitement — prescrit en général à vie — se distingue par sa simplicité et ne nécessite aucun aménagement ou équipement spécifique. Il ne réclame que la prise, à un rythme journalier, de 1 ou 2 comprimés avec un verre d’eau, tandis que son action reste durablement efficace, même après plusieurs années. Il permet aux patients de retrouver en quelques semaines au maximum une réelle autonomie, de restaurer leur confiance en eux et de rendre la maladie compatible avec l’exercice d’une activité professionnelle.
Découvrez si vous pouvez prendre ces médicaments révolutionnaires !
Comme tous les médicaments, les anticholinergiques ne sont pas anodins pour l’organisme. Ils peuvent entraîner des effets secondaires comme la sécheresse buccale, la constipation, le ralentissement de la fréquence cardiaque, et, chez les sujets âgés, une accentuation de la désorientation. Ils sont notamment déconseillés aux femmes enceintes, aux personnes présentant un glaucome à angle fermé et aux patients touchés par une rétention de type urinaire ou gastrique.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
Le comité scientifique de Sphère-Santé a pour rôle de définir la ligne éditoriale des rubriques L'incontinence" et Les solutions. Les autres rubriques du site sont sous la responsabilité exclusive de Sphère-Santé.
Date de publication : 16/01/2017
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue