Les aidants familiaux font face à une lourde charge quotidienne. Aider seul un proche handicapé ou dépendant peut conduire à l’épuisement et affecter la qualité de votre accompagnement. Le droit au répit permet de vous reposer et finance les aides pour accompagner votre proche dans sa perte d’autonomie. Comment fonctionne cette aide et comment l’obtenir ? Nos réponses dans l’article.
La nécessité d’un répit
Les aidants familiaux sont des personnes non professionnelles qui investissent leur temps et leur énergie à aider un proche âgé en perte d’autonomie ou handicapé. Le droit au répit accorde un repos à ces personnes. Il répond à un besoin nécessaire pour se prémunir de l’épuisement physique et moral. Le répit est vital pour pouvoir assurer l’accompagnement de son proche dans les meilleures conditions.
Le droit au répit
Le droit au répit est inscrit dans la loi d’adaptation au vieillissement. Il permet d’obtenir une aide financière pour prendre en charge la substitution temporaire de l’aidant. La durée du répit permet à l’aidant de se reposer, d’avoir du temps libre ou de se consacrer à sa propre vie.
Ce répit ne signifie pas obligatoirement une séparation temporaire entre l’aidant et l’aidé : les possibilités de répit sont nombreuses et peuvent s’adapter aux situations diverses.
Les différentes solutions de répit
Le répit s’organise sur une demi-journée jusqu’à plusieurs jours ou semaines. Il peut prendre des formes variées :
- Des prestations d’aide à domicile (ménage, soins médicaux)
- Un hébergement dans un établissement d’accueil de jour ou de nuit
- Un accueil dans un ehpad
- Un hébergement dans une famille agrée par le Conseil Départemental
- Une garde itinérante de nuit pour accompagner et veiller
- Un baluchonnage ou le relais à domicile de l’aidant par un professionnel.
D’autres solutions de répit et de soutien existent comme les réunions de rencontre avec d’autres aidants et aidés, un centre d’accueil de vacances spécialisé, des sorties et activités organisées par les maisons d’accueil.
Les prérequis au droit au répit
Le droit au répit concerne les aidants qui assurent une présence régulière et indispensable auprès de leurs proches en perte d’autonomie. Ces derniers doivent être bénéficiaires de l’allocation APA ou souhaiter en faire la demande.
L’APA permet le droit au répit par une aide financière prenant en charge les solutions de répit dans la limite du plafond de l’allocation. Si la limite est a été atteinte, le droit au répit peut débloquer jusqu’à 510 € par an.
Ce montant permet de couvrir les frais de dépense d’une semaine d’hébergement temporaire ou de deux semaines d’accueil de jour.
A qui s’adresser pour demander un répit ?
La demande de droit au répit doit être adressée au Conseil Départemental dans le cadre de l’allocation APA.
Un rendez-vous sera convenu à domicile avec au minimum un médecin et une assistante sociale. Si votre proche ne bénéficie pas de l’APA, vous pouvez en faire la demande, et vous ferez part de votre besoin de répit lors de l’entretien.
De multiples ressources pour les aidants sont disponibles, par exemple des services téléphoniques et une plateforme internet :
- « Avec nos proches » au 01 84 72 94 72
- « Communautés 360 » au 0800 360 360
- Le site internet « Ma Boussole Aidants ».
Votre mairie peut également vous renseigner sur les soutiens mis à disposition des aidants en proposant le contact au CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) de votre commune.
Ne pas culpabiliser et rassurer le proche
Un répit pourrait être ressenti comme une défaillance pour l’aidant et un abandon pour le proche aidé. Il permet cependant d’être soutenu par des professionnels tout en se sentant moins isolé. L’aidant doit accepter d’être accompagné pour se prémunir de l’épuisement. Ce répit est essentiel pour pouvoir assurer un accompagnement à long terme.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 26/01/2023
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue