L’incontinence complique le choix d’une activité physique. La natation, largement conseillée et recommandée en cas de fuites urinaires, présente des avantages multiples. Elle renforce les muscles de soutien de la vessie et peut également diminuer le stress, qui peut aggraver l’incontinence. Néanmoins, avant d’aller dans la piscine, vous devez prendre certaines précautions pour une expérience adaptée à vos besoins.
Est-il bon de faire de la natation lorsque l’on est atteint d’incontinence ?
L’incontinence peut engendrer des questions sur l’exercice vraiment adapté à votre situation. La natation, à la fois conseillée et recommandée en cas de fuites urinaires, vous offre plusieurs avantages tout en ayant des aspects à considérer. Avant de plonger dans la piscine, il est important d’examiner ces différents points pour une expérience qui vous convienne :
Les avantages de la natation pour les personnes qui souffrent d’incontinence
L’activité physique est essentielle pour votre bien-être, et la natation est particulièrement recommandée si vous avez des problèmes d’incontinence urinaire. Nager est un moyen sûr et efficace de faire un mouvement qui n’exerce pas trop de pression sur vos articulations et muscles, protégeant ainsi votre plancher pelvien.
En plus de préserver votre corps, la natation aide également à renforcer les muscles qui soutiennent la vessie et les intestins. Ce renforcement musculaire peut vous aider à améliorer votre contrôle de la vessie, ce qui réduit la gravité de vos symptômes d’incontinence.
Par ailleurs, il est prouvé que l’exercice physique, y compris la natation, diminue les niveaux de stress et d’anxiété, des facteurs qui peuvent aggraver l’incontinence. Donc, un moment dans l’eau est bénéfique non seulement pour votre corps, mais aussi pour votre esprit.
La natation présente-t-elle un risque en cas d’incontinence ?
La natation n’est pas sans complications, en particulier pour ceux qui sont confrontés à des problèmes d’incontinence. Mais c’est tout à fait gérable si vous êtes bien informé et préparé.
Nager peut effectivement exercer une pression sur la vessie, ce qui mène à des fuites, même si vous ne ressentez pas le besoin urgent d’aller aux toilettes. Toutefois, ce risque peut être atténué. Par exemple, des pauses régulières pour aller aux toilettes toutes les 30 à 60 minutes réduisent les risques de fuites.
De plus, nager intensément et constamment affaiblit les muscles pelviens qui aident au contrôle de la vessie. Écoutez votre corps et si vous ressentez une douleur ou une fatigue, c’est le moment de prendre une pause.
Quels sont les conseils pour faire de la natation en toute sécurité avec une incontinence ?
La première étape vers une expérience de natation confortable commence avec le bon équipement. Des maillots de bain spécialement conçus avec des doublures imperméables vous offrent une protection supplémentaire.
Cherchez ensuite une piscine qui n’est pas surpeuplée, cela vous procurera cette tranquillité d’esprit qui vous permettra de vous concentrer sur votre activité plutôt que sur des fuites potentielles.
Enfin, comme mentionné précédemment, une visite rapide aux toilettes à intervalles réguliers peut grandement contribuer à une expérience plus agréable.
À quelle fréquence devriez-vous aller à la piscine ?
La fréquence de vos sessions de natation dépend de plusieurs facteurs, notamment votre état de santé général, le degré de votre incontinence et votre niveau de confort en nageant. Si vous êtes débutant, une bonne règle de base serait de commencer avec des sessions courtes de 15 à 30 minutes plusieurs fois par semaine. Ce temps initial en piscine permettra à vos muscles de s’habituer à l’exercice sans trop les stresser.
À mesure que vous gagnez en force et en endurance, vous pouvez envisager d’augmenter progressivement la durée et l’intensité de vos sessions de natation. N’oubliez pas, cependant, qu’il est indispensable d’écouter votre corps. Si vous ressentez de la douleur, de la fatigue ou d’autres symptômes inconfortables, prenez immédiatement une pause.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 20/11/2023
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue