Pendant les moments de stress, une forte dose de cortisol est libérée. Tous les muscles du corps se contractent, y compris ceux du plancher pelvien. Cela provoque des fuites, les mêmes qu’on constate dans les cas d’incontinenceurinaire et qu’on ne peut pas gérer. Pour une bonne gestion de ces crises, les méthodes de relaxation ou de méditation s’avèrent efficaces.
Incontinence urinaire : comprendre le lien entre le stress et les crises
L’incontinence urinaire est un trouble gênant qui impacte sur la qualité de vie. Si elle a diverses causes, il y a une forme particulière liée au stress et qui affecte de nombreuses personnes, en particulier les femmes. Les fuites surviennent lors d’un effort physique ou d’une émotion forte. L’adoption de certaines stratégies permet de mieux gérer ces crises.
Les crises d’incontinence urinaire liées à des situations spécifiques
Même ponctuelles, une forte émotion (joie, tristesse), une anxiété ou une angoisse brusque peuvent causer des fuites urinaires ou favoriser leur persistance. Ces situations sont une source de stress difficilement gérable et durant lesquelles une forte dose de cortisol (hormone du stress) et d’adrénaline est libérée par le cerveau. En résultent alors des moments de panique durant lesquels on reste impuissant. Si l’adrénaline augmente les battements de notre cœur, le cortisol fait contracter tous les muscles du corps, y compris ceux du plancher pelvien. Puis ils se relâchent tout aussi brusquement, entraînant une fuite urinaire plus ou moins importante. Les femmes sont les plus sujettes à cette situation.
Les stratégies pour mieux gérer les crises d’incontinence urinaire
Une bonne gestion du stress permet de prévenir ces fuites occasionnelles :
- Les techniques de relaxation réduisent les tensions musculaires et nerveuses (Yoga). Vous dormirez plus profondément d’un sommeil réparateur et vous vous réveillerez détendu et plus serein. Pour vous relaxer pendant une crise d’anxiété, prenez une profonde inspiration et expirez doucement. Répétez autant de fois que nécessaire jusqu’à ce vous vous sentiez plus calme. Rire, dessiner ou simplement préparer une tasse de thé sont autant de méthodes pour prévenir le stress.
- Les techniques de méditation développent une meilleure conscience de vous-même et de vos émotions. Cela vous permet de gérer les situations anxiogènes. Parmi elles, la méditation zen est un parfait exemple. Dans un environnement calme, en position de lotus ou simplement sur une chaise, faites des mouvements respiratoires lents et réguliers, sans bouger, pendant 30 min.
- Les exercices de Kegel, réalisés régulièrement renforcent les muscles du plancher pelvien. Ils résisteront mieux aux effets du cortisol libéré lors de situations stressantes. Allongée sur le dos, genoux fléchis, inspirez profondément. Pendant l’expiration, contractez les muscles du plancher pelvien, puis maintenez la contraction cinq secondes avant de relâcher doucement. Répétez toutes les 10 secondes. Les fuites urinaires liées au stress s’atténueront par conséquent.
Les fuites ont parfois une cause psychologique
Il est important de comprendre que les fuites urinaires peuvent également avoir des causes psychologiques. Certaines personnes incontinentes présentent un terrain dépressif. Cet état ne fait qu’aggraver leur situation, car les fuites surviennent sans qu’aucun ordre ne soit donné par le cerveau.
Face au deuil et aux conflits familiaux, un sentiment d’impuissance s’installe. Le découragement qui s’ensuit peut provoquer une perte de contrôle de la vessie. L’angoisse chronique maintient une personne dans un état de stress permanent. Fortement impacté, le plancher pelvien n’assure plus assez bien son rôle dans le contrôle de la vessie. Surviennent alors les fuites psychologiques.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 07/09/2023
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
