Face à votre incontinence urinaire, vous vous sentez démuni ? Découvrez l’autoprévention, une méthode de première intention fondée sur le principe des thérapies comportementales. Ce programme vous propose de maîtriser au mieux votre continence grâce à de nouvelles habitudes et des comportements appropriés à pratiquer quotidiennement. Grâce à elle, vous redevenez acteur de votre santé.
Adoptez l’autoprévention pour contrôler vos fuites urinaires
Lorsque les problèmes de continence s’installent, on se sent souvent trahi par son propre corps que l’on ne peut maîtriser. Parmi les solutions possibles, une méthode prône l’autosurveillance de ses habitudes afin de réduire au maximum les symptômes d’incontinence urinaire. Il s’agit d’autoprévention. On vous explique comment elle peut se pratiquer.
Découvrez la combinaison gagnante pour lutter contre votre incontinence urinaire
Le principe fondamental de l’autoprévention est de remettre la personne incontinente au centre de sa propre thérapie. Le patient apprend à répondre à ses difficultés en recourant à un faisceau de méthodes ou de comportements adaptés à sa situation particulière. Ainsi, sous l’impulsion de professionnels, la personne adopte un mode de vie visant à préserver ou améliorer le contrôle mictionnel. Plusieurs pistes peuvent être explorées et combinées selon le profil de la personne :
- L’exploitation d’un journal mictionnel pour cerner au mieux ses troubles urinaires ;
- Le renforcement musculaire du plancher pelvien grâce à des exercices spécifiques ;
- La maîtrise des muscles pelviens concernés par l’occlusion urétrale ;
- L’intégration au quotidien d’habitudes alimentaires et d’une consommation de liquides adéquats pour prévenir constipation et irritation de la vessie ;
- La perte de poids, notamment pour les personnes souffrant d’obésité ;
- Les stratégies comportementales pour contrer l’incontinence par urgenturie.
Le secret de l’autoprévention ? L’engagement du patient
Le fondement de toutes ces thérapies comportementales ? L’adhésion du patient au protocole de soins de manière active. Si le patient n’est pas absolument convaincu qu’adopter les bons gestes et les bons comportements améliorera sa situation, la réussite des thérapies est compromise. Il devient de fait l’acteur principal du programme élaboré pour lui.
Ainsi, tout processus de traitement doit débuter par l’éducation du patient. L’entourage médical doit apporter au patient les connaissances anatomiques indispensables à la compréhension des causes et des mécanismes de son incontinence urinaire. Il apprend par exemple les effets de la caféine sur le détrusor (muscle de la paroi de la vessie), quels aliments irritent la vessie, mais aussi à bien gérer sa consommation de liquides…
De cette manière, le patient s’implique activement dans le choix des options thérapeutiques qui lui sont proposées, et s’engage pleinement dans le processus visant à modifier son mode de vie. Seul cet engagement actif permet au patient de croire dans ses capacités à adopter de nouvelles habitudes et des comportements adéquats.
Le top 3 des techniques comportementales pour maîtriser sa continence
Parmi les thérapies comportementales, 3 techniques sont considérées comme les plus efficaces :
- Le renforcement musculaire du plancher pelvien ;
- L’apprentissage de techniques d’inhibition du besoin impérieux d’uriner par contraction des muscles pelviens ;
- La thérapie cognitivocomportementale (TCC) comportant entre autres l’autocontrôle émotionnel.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 05/03/2018
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue