L’incontinence post-partum est un sujet pas toujours abordé, malgré son impact sur de nombreux individus après l’accouchement. Connaître les chiffres et statistiques associés aide à démystifier le problème des fuites urinaires. Cette information éclaire les personnes concernées, facilitant une approche proactive et une gestion sereine de la situation. Se renseigner est donc une étape essentielle vers l’amélioration du quotidien.
Quelle est la prévalence de l’incontinence post-partum ?
L’incontinence post-partum est un phénomène notable qui affecte un certain nombre d’individus après l’accouchement. Malgré le tabou qui l’entoure, saisir les chiffres et statistique liés à ce trouble s’avère indispensable. Une bonne connaissance peut aider à évaluer les fuites urinaires de manière plus précise, rendant le sujet moins intimidant. Cela ouvre la voie vers des actions informées, contribuant à une gestion plus sereine de l’incontinence post-partum, un pas vers l’amélioration de votre bien-être quotidien.
Qu’est-ce que l’incontinence post-partum ?
L’incontinence post-partum n’est pas simplement un inconfort passager, mais une condition médicale sérieuse qui se manifeste par des fuites urinaires ou fécales involontaires après l’accouchement. Ce phénomène peut survenir lors d’efforts physiques comme la toux, l’éternuement, le rire ou même lors d’activités sportives.
Les causes de cette incontinence sont souvent multifactorielles, incluant des changements hormonaux, un étirement ou une déchirure des muscles du plancher pelvien pendant l’accouchement ou encore une prise de poids excessive pendant la grossesse.
Pourquoi est-il important de parler de l’incontinence post-partum ?
Aborder le sujet de l’incontinence post-partum est vital, non seulement parce qu’il s’agit d’un problème de santé physique, mais aussi parce qu’il peut avoir des conséquences psychologiques graves.
Cette condition peut engendrer des troubles de l’anxiété et de l’isolement social. Ignorer ce problème peut mener à des formes d’incontinence plus chroniques, augmentant les risques d’autres complications pelviennes. Une prise en charge adaptée, incluant des exercices ciblés du plancher pelvien ou des modifications du mode de vie peut nettement améliorer la qualité de vie.
Les chiffres de l’incontinence post-partum
Le phénomène est beaucoup plus répandu qu’on ne le croit.
- Pendant la grossesse : Environ 50 % des femmes sont concernées par une forme d’incontinence.
- Trois premiers mois après l’accouchement : L’incidence reste élevée, touchant entre 30 % et 35 % des femmes.
- Au-delà de trois mois : 10 % des femmes continuent à être affectées par cette condition, souvent parce qu’elles n’ont pas eu accès à des soins adéquats.
Des mesures préventives prises dès la 20e semaine de grossesse peuvent réduire significativement les risques d’incontinence. Par exemple, des exercices spécifiques du plancher pelvien diminuent le risque de contracter ce trouble de 56 % durant la grossesse, de 50 % entre le premier et le troisième mois post-partum, et de 30 % entre le troisième et le sixième mois après l’accouchement.
Que faire si on fait face aux fuites urinaires après l’accouchement ?
Si l’incontinence post-partum vous touche, la première étape que vous devez faire consiste à consulter un professionnel de santé. Un diagnostic précis établit un traitement personnalisé qui vous sera spécialement adapté. Selon la gravité de votre condition, vous avez la possibilité de suivre des exercices du plancher pelvien ou d’apporter des modifications à votre mode de vie.
Dans des cas plus sévères, des professionnels de santé recommandent des interventions chirurgicales. L’objectif reste toujours le même : vous aider à retrouver une qualité de vie satisfaisante.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 23/11/2023
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue