La dépendance au sein de la sphère privée nécessite la présence de l’aidant familial. Véritable maillon du réseau d’aide à domicile, la personne-soutien est un interlocuteur clé dans le quotidien de proches en perte d’autonomie, malades ou présentant un handicap. Très sollicité, l’aidant naturel peut s’essouffler et doit alors être accompagné afin de trouver des ressources pour faire face.
Personne-soutien : quelles aides pour être accompagné ?
L’aidant familial est un non-professionnel qui accompagne un membre de son entourage dont la dépendance est avérée : perte d’autonomie, handicap, maladie invalidante... C’est la personne-soutien sur laquelle écoute psychologique et tâches administratives reposent au quotidien.
Ces accompagnants ont eux-mêmes besoin d’aide pour concilier vie professionnelle et rôle d’aidant. Ils cherchent des solutions et informations issues de ressources fiables, afin d’être accompagné pour gérer le maintien à domicile du conjoint, parent ou enfant en perte d’autonomie.
3 solutions de répit accessibles à l’aidant familial
Les personnes s’occupant d’un proche adulte handicapé, d’un parent souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’un enfant autiste cumulent souvent cette aide humaine donnée avec une activité professionnelle. Afin d’éviter l’épuisement physique et moral tout en repoussant l’entrée en institution spécialisée du membre de leur famille le plus tard possible, de nombreuses initiatives existent. Parmi les plus impliquées :
- Allo Alzheimer : antenne nationale d’écoute téléphonique qui apporte soutien et information pour une tierce-personne se sentant dépourvue face aux troubles très spécifiques de cette maladie.
- La Maison des Aidants : formule proche du coaching téléphonique, sur plusieurs mois en fonction des besoins de l’aidant. Propose un accompagnement personnalisé pour acquérir les automatismes, tant sur la posture à adopter pour ne pas souffrir du dos que pour recevoir des conseils afin de se ménager des moments de repos nécessaires pour ne pas s’épuiser psychologiquement.
- Vacances Répit Familles : innovante, cette initiative associe un village de vacances pour les personnes-soutien avec une structure médico-sociale pour l’accueil et la prise en charge totale du concubin, enfant ou parent vieillissant, dépendant. Les aidants familiaux peuvent souffler, se reposer, tandis que leur proche en situation de handicap, de maladie invalidante est entre les mains professionnelles d’une équipe pluridisciplinaire. Des ateliers de parole sont également instaurés, car l’échange d’expérience représente une part essentielle dans les aides aux aidants.
Aidant-familial, des ressources pour vous former
La dépendance d’un proche bouleverse totalement les projets de vie. Il est important que ce quotidien se déroule le mieux possible pour la personne déficiente et pour son aidant.
Des formations dispensées par des ergothérapeutes facilitent cet équilibre dans la prise en charge au quotidien. Le Centre d’Information et de Formation des Aidants propose, en collaboration avec la Maison des Aidants, des sessions pour les soutiens familiaux naturels : ils sont sensibilisés aux bons gestes, aux comportements appropriés en fonction des pathologies et au juste positionnement dans cette relation d’aide particulière, car excessivement émotionnelle. Ils apprennent également comment prendre du recul pour eux-mêmes, sans culpabiliser, pour ne pas s’épuiser.
Indispensable pour la personne-soutien : la carte d’urgence
Parce qu’il faut tout envisager, un aidant peut à un moment donné être dans l’incapacité d’assurer l’aide à domicile de son proche : accident, hospitalisation en urgence, imprévu. C’est pourquoi la carte d’urgence de l’aidant a été créée : elle est téléchargeable et imprimable ; on la glisse dans son portefeuille avec sa carte d’identité. Elle porte les noms et adresses de deux personnes relais qui seront prévenues. Ils sont des tiers pour remplacer l’aidant. Sont surtout indiquées clairement les tâches à effectuer auprès de la personne aidée. C’est une démarche de prévention du risque d’interruption de la prise en charge de la personne en situation de dépendance.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 16/10/2017
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
