En consacrant, depuis 2003, une semaine nationale à l’incontinence, l’Association Française d’Urologie encourage les patients à profiter de cet évènement pour communiquer sans tabou avec leur médecin. Le thème de cette 13e édition, qui se déroule du 21 au 27 mars, sera consacré à la préservation de la continence urinaire chez les personnes à risques, notamment les individus en surpoids.
L’initiative de la semaine nationale pour se renseigner et échanger
Depuis 2003, l’Association Française d’Urologie (AFU) organise une semaine d’information et de formation consacrée à la continence urinaire. Pour cette 13e édition nationale qui se déroule du 21 au 27 mars 2016, l’évènement tient à mettre en avant les liens entre incontinence et surpoids. Dans le cadre de ces échanges, une rencontre par chat Facebook est spécialement organisée le Vendredi 25 mars avec des experts de l’AFU.
Les dysfonctionnements liés à la continence urinaire
Actuellement, près de 6 millions de personnes en France souffrent d’incontinence urinaire et seulement 30 % des individus sont traités, malgré les campagnes de prévention et le soutien des médias.
Les urologues constatent que le problème de l’incontinence reste un sujet tabou dont la prise en charge tardive entraîne de nombreuses complications, qui peuvent se présenter sous plusieurs formes :
• L’incontinence d’effort : se caractérise par la fuite involontaire d’urine lors d’un effort physique (sport, éternuement, éclat de rire) sans être nécessairement précédée d’une envie d’uriner.
• L’incontinence par impériosité (ou urgenturie) : c’est la perte involontaire d’urine, immédiatement précédée ou résultant d’une envie pressante.
• L’incontinence mixte : cette forme de pathologie associe les deux troubles précédents. Elle représente 25 % des incontinences urinaires.
Quels sont les objectifs d’une telle semaine d’information ?
La semaine de la continence urinaire a pour raison essentielle de faire tomber un tabou, de sensibiliser les patients et de les sortir de l’isolement lié à leur état.
La grande majorité des patients n’osent pas consulter, par peur du jugement. Pourtant, les mentalités changent et la situation évolue conjointement : il y a 20 ans, 10 % des malades se soignaient alors qu’aujourd’hui ils sont près de 30 %.
L’incontinence urinaire est un phénomène courant qui touche les deux sexes et tous les âges : de l’enfant énurétique à l’hyperactivité vésicale de l’homme mûr en passant par les patientes féminines qui sont les plus touchées en raison de leurs spécificités anatomiques, des maternités et de la ménopause.
Cette semaine est aussi dédiée aux médecins traitants, en les informant des derniers traitements disponibles, de façon à améliorer la prise en charge diagnostique et thérapeutique de leurs patients.
Dans chaque région, des réunions grand public, des soirées de formation pour médecins ou des conférences de presse sont organisées par des urologues membres de l’AFU.
Le thème abordé du 21 au 27 mars : le risque lié au surpoids
Chaque année, l’accent est mis sur une problématique particulière de l’incontinence afin d’aborder, au fur et à mesure des années, toutes les pathologies urinaires.
Déjà en 2009 la campagne d’information a été consacrée en partie à la préservation de la continence chez les personnes à risque, spécifiquement en surcharge pondérale, ce qui concernerait environ 15 % de la population française.
Plusieurs études mettent en évidence que le surpoids aggrave l’incontinence et que le risque est multiplié par 5 si l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 40.
À l’inverse, une perte de poids de 10 % réduit de 50 % la fréquence des fuites urinaires (quel que soit le type d’incontinence subi), ce qui en ferait le meilleur traitement de l’incontinence.
Le chat Facebook, une approche décomplexée de l’incontinence
Le Vendredi 25 mars, plusieurs experts de l’AFU seront à la disposition des internautes pour répondre simplement à toutes les problématiques de l’incontinence, de façon entièrement anonyme.
Pour obtenir plus facilement une réponse des intervenants, vous pouvez déposer dès maintenant votre question par mail à info@urofrance.org.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 21/03/2016
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
