Le diabètese caractérise par un taux de glucose trop élevé dans le sang. Cettemaladie évolue insidieusement et peut engendrer diverses complications. Dans le cadre de la journée mondiale du diabète, nous en allons découvrir lesconséquences sur l’incontinence urinaire. Mais souvent les individus n’osent pas en parler et ne font pas le lien desfuites avec le diabète.
Le diabète est-il en lien avec les risques d’incontinence urinaire ?
Le 14 novembre se déroule la journée mondiale du diabète. Cette maladie est caractérisée par un taux de sucre anormalement élevé dans le sang. Elle est susceptible d’entraîner diverses complications, comme l’incontinence urinaire. Ces fuites peuvent également présenter diverses conséquences sur notre organisme, si elles ne sont pas soignées.
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres dans notre organisme. Il se caractérise par une hyperglycémie chronique, le taux de sucre dans le sang étant trop élevé. S’il n’est pas corrigé, il devient toxique pour les organes. On distingue deux principaux types de diabète.
Le diabète de type 1 ou diabète insulino-dépendant (DID).
C’est une maladie auto-immune, puisque les anticorps et les lymphocytes ne reconnaissent plus les cellules bêta du pancréas et les détruisent. Cela provoque une carence en insuline et le taux de glucose augmente. Ce diabète apparaît chez de jeunes individus.
Le diabète de type 2 ou diabète non insulino-dépendant (DNID).
Deux facteurs peuvent provoquer l’hyperglycémie. Soit le pancréas ne fabrique plus assez d’insuline, c’est l’insulinopénie. Ou cette insuline agit mal, c’est l’insulinorésistance. Ce diabète touche principalement les personnes âgées de plus de 40 ans.
On comptait en France en 2015 3,7 millions de personnes atteintes de diabète. Le diabète de type 2 concerne plus de 90 % des diabétiques. Le taux de prévalence ne cesse d’augmenter en France, surtout chez les hommes, les moins de 20 ans et les plus de 80 ans.
Si le diabète n’est pas correctement pris en charge, il peut déclencher divers problèmes de santé.
Liens entre diabète et incontinence urinaire
Selon différentes études, on constate que les personnes diabétiques seraient davantage atteintes d’incontinence urinaire que la moyenne.
Après des années d’évolution de la maladie, et surtout lorsqu’elle n’est pas correctement prise en charge, le système nerveux autonome peut être touché. Celui-ci contrôle, entre autres, les phases de remplissage et de vidange de la vessie. Lorsque la neuropathie atteint les parties basses du corps, la vessie est souvent touchée. Le contrôle des mictions est ainsi altéré et des fuites urinaires apparaissent.
Deux symptômes apparaissent dans l’incontinence urinaire par neuropathie
- L’incontinence par regorgement : l’atteinte nerveuse entraîne une baisse de la sensibilité de la vessie et des troubles de la contraction du muscle vésical. Les mictions diminuent et le volume devient très faible. La vessie ne se vide plus complètement puis déborde de façon incontrôlée
- L’incontinence par impériosité : c’est l’inverse qui se produit. La vessie devient hyperactive par des contractions soudaines et désordonnées du muscle vésical. Le besoin de miction est alors urgent, même pour des quantités faibles d’urine. Les symptômes s’installent progressivement et sournoisement.
Une maladie non soignée engendre des complications
L’incontinence urinaire chez les personnes atteintes de diabète est souvent décelée tardivement. D’une part la baisse de sensibilité progressive de la vessie est asymptomatique, et d’autre part les fuites urinaires demeurent encore un sujet tabou, et les patients hésitent à en parler alors que des solutions thérapeutiques efficaces existent.
Il faut absolument consulter un médecin ou un urologue pour une prise en charge rapide. Un bilan urodynamique permettra d’effectuer un diagnostic précoce et de mettre en place le traitement adéquat. Dans le cas d’une incontinence par regorgement, des auto-sondages permettront d’évacuer l’excès d’urine dans la vessie. Cet acte est indolore. Dans le cas d’une incontinence par impériosité, des médicaments anticholinergiques seront prescrits la plupart du temps. Ils régulent l’hyperactivité de la vessie.
Dans tous les cas il est important de consulter pour agir à temps et éviter d’autres complications, comme un dérèglement du sphincter anal.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 07/01/2019
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue