Et si les cellules souches pouvaient aider à lutter contre l’incontinence. C’est ce que met en avant une étude menée par la Cleveland Clinic. Selon elle, la transplantation de cellules souches peut réparer les différentes lésions causées par l'accouchement, et plus particulièrement celles qui entrainent à plus ou moins long termes l’incontinence.
L’étude de la Cleveland Clinic, publiée dans revue Cell Transplantation, se concentre une forme d’incontinence : l’incontinence urinaire d'effort. Cette pathologie n’est pas rare puisque qu’elle touche plus d’une femme sur 3 (35%) ayant accouché par voie naturelle. L’étude démontre l’efficacité de la thérapie cellulaire. La transplantation de cellules souches s’impose comme un traitement prometteur et peu invasif de l’incontinence urinaire d'effort.
Les jeunes mamans et futures mamans ne reçoivent que peu d’information sur les conséquences d’un accouchement par voie naturelle. Il faut savoir qu’un accouchement par voie vaginale présente un risque de lésion plus ou moins important, pouvant conduire à une incontinence urinaire d'effort. Environ 20 ans après un accouchement, la prévalence de l'incontinence urinaire est 3 fois plus élevée après accouchement par voie vaginale que par césarienne. Cette prévalence est augmentée en cas d’épisiotomie ou sortie instrumentale du nourrisson.
De nombreuses recherches ont été réalisées dans le but d’améliorer l’incontinence des femmes. Certaines ont même été menées sur des animaux présentant des lésions similaires. Il est avéré que grâce à des injections de cellules souches autologues, il est possible de soigner les organes pelviens blessés et de réduire les éventuels cas d’incontinence.
Parce qu’elle évite toute forme de rejet, l’utilisation de cellules souches autologues dans le cadre d’une thérapie cellulaire est prometteuse. De nouvelles études vont prochainement être menées sur des femmes afin de confirmer l’efficacité des cellules souches sur l’incontinence urinaire d’effort liée à l’accouchement.
L’incontinence n’est pas une fatalité. Elle peut être réduite grâce à une hygiène de vie plus saine alliant alimentation équilibrée et exercices physiques adaptés. Des exercices d’entraînement du périnée peuvent être effectués mais sont souvent insuffisants. Ils sont alors associés à un traitement physiologique et/ou médicamenteux. Pour les cas les plus sévères, la chirurgie peut être proposée.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 08/12/2014
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