On associe souvent l’incontinence féminine et l’accouchement. Pourtant, les mamans ne sont pas les seules à connaître les ennuis liés aux fuites urinaires. Même si on en parle moins, les sportives sont nombreuses à exercer leur activité malgré des troubles de la continence. Si c’est votre cas, n’abandonnez pas votre sport préféré : des solutions existent !
Continuez le sport ! L’incontinence féminine n’est pas une fatalité
Certains sports favorisent ou révèlent un souci d’incontinence urinaire chez les femmes. Confrontées à ces fuites, certaines décident d’abandonner leur pratique sportive préférée. Ne faites pas la même erreur ! L’activité physique vous aide à rester en bonne santé et vos problèmes de continence féminine peuvent être soignés.
Les fuites liées à l’effort, le souci encore tabou des sportives
Il arrive qu’en plein footing quelques gouttes d’urine vous échappent ou des fuites récurrentes vous ont fait abandonner l’athlétisme ? Vous souffrez en réalité d’une incontinence d’effort. Elle ne se limite pas au cadre sportif, mais peut aussi survenir avec la toux ou lorsque vous portez une charge lourde par exemple.
On en parle peu et pourtant, rassurez-vous, vous n’êtes pas seule. Ces troubles de la continence sont tellement courants qu’ils concernent au moins un tiers des femmes sportives et la moitié des athlètes de haut niveau !
Pendant l’effort, le plancher pelvien ne contrôle plus l’hyperpression exercée sur l’abdomen et laisse l’urine s’échapper de la vessie. Une insuffisance sphinctérienne peut également être en cause.
Comment bien choisir votre activité sportive ?
Certains sports exercent davantage de pression que d’autres sur le plancher pelvien. La course à pied, le trail, les sauts de tous types, la gymnastique (et le trampoline en particulier) ou encore l’haltérophilie favorisent plus particulièrement l’apparition de fuites urinaires chez les sportives.
Si vous êtes sujette à l’incontinence d’effort, préférez des sports plus doux pour votre périnée. La natation, le cyclisme, le yoga, le Tai Chi ou le Pilates par exemple devraient vous permettre de dépenser votre énergie sans craindre l’incident.
Dans tous les cas, veillez à poursuivre une activité physique, essentielle pour garder la ligne. Le surpoids étant un facteur de risque au même titre que la constipation, adoptez également une alimentation équilibrée.
Brisez le tabou des fuites urinaires
Votre premier réflexe devrait être de consulter un professionnel de santé. Les sages-femmes ou les kinésithérapeutes peuvent vous aider à rééduquer votre périnée. Vous apprendrez à renforcer vos muscles abdominaux profonds et à muscler votre périnée au cabinet, mais aussi chez vous.
Votre médecin traitant ou votre gynécologue peuvent également vous prescrire un traitement ou une solution intravaginale comme un tampon ou un pessaire selon l’origine de votre incontinence. Dans certains cas, une prise en charge chirurgicale marque une vraie différence grâce à la pose de bandelettes notamment.
Ne vous inquiétez pas et osez consulter ! L’intervention chirurgicale n’est jamais proposée d’emblée à toutes les patientes, mais seulement en dernier recours à celles qui en ont réellement besoin.
Comment prévenir l’incontinence liée à l’effort ?
Si vous êtes sujette aux fuites urinaires, ou même si vous allez ou avez accouché, vous pouvez éviter au maximum les efforts chroniques. Privilégiez les sports doux pour votre plancher pelvien, surveillez votre alimentation pour éviter la constipation. Enfin, si vous êtes fumeuse, sachez qu’en arrêtant la cigarette vous limiterez le risque d’incontinence d’effort.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 24/08/2020
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue