Un enfant devient propre en grandissant et arrête généralement de mouiller son lit à l’âge de 4 ou 5 ans. Au-delà de ce seuil, on peut parler d’énurésie primaire. Chez l’adolescent, une longue période de continence suivie d’une nouvelle période d’incontinence nocturne s’appelle l’énurésie secondaire, un trouble qu’il faut appréhender avec psychologie pour l’aider au mieux dans son parcours.
Établir un diagnostic de l’incontinence chez l’adolescent
Un enfant peut généralement mouiller son lit jusqu’à l’âge de 6 ans. Passé cet âge, et selon les fréquences des fuites nocturnes, il peut être nécessaire d’établir un diagnostic médical. Cette incontinence est appelée énurésie, et ses causes, si elles sont variées sont souvent d’ordre psychologique. Il existe de nombreuses solutions pour appréhender précisément les troubles et aider l’adolescent dans son parcours.
Comment définir les causes de l’incontinence chez l’adolescent ?
Si les dérèglements urinaires sont courants chez les enfants, ils ont tendance à disparaître progressivement jusqu’à l’âge de 5 ou 6 ans. À 5 ans, 15 % des enfants continuent à mouiller leur lit et ils ne sont plus que 7 % à l’âge de 8 ans. On commence à parler d’énurésie à partir de l’âge de 12 ans, quand les adolescents mouillent encore les draps régulièrement pendant la nuit. Cette affection concerne environ 3 % des adolescents entre 12 et 15 ans.
L’adolescent, contrairement à l’enfant, quand il est atteint de trouble urinaire, peut nourrir une image dégradée de lui-même et entrer dans la dissimulation. De ce fait, l’énurésie n’est pas toujours détectée.
À ce stade, on doit distinguer deux types d’énurésie :
- L’énurésie dite primaire : elle concerne les enfants qui n’ont jamais connu de période de continence jusqu’à l’adolescence.
- L’énurésie secondaire : les enfants ont connu une période de continence d’au moins 6 mois et pour une raison indéterminée se remettent à mouiller le lit longtemps après.
L’énurésie secondaire est le cas le plus fréquent chez les adolescents, et ses causes sont souvent psychologiques. L’énurésie primaire quant à elle est souvent détectée chez des enfants qui ont un sommeil très profond. Des examens complémentaires permettront d’analyser le bon développement de la vessie.
Il est important de ne pas stigmatiser l’adolescent et d’établir un rapport de communication ouvert et libéré : l’énurésie n’est pas une maladie et doit être considérée comme un symptôme. L’adolescent peut avoir peur de grandir et désirer inconsciemment rester au stade de l’enfance. Cette formation psychologique peut alors entraîner l’énurésie secondaire. Le seul remède dans ce cas-là est de l’écouter, de parler avec lui et de le rassurer sur l’avenir.
Quel traitement adopter pour l’incontinence de votre adolescent ?
Le terme traitement induit souvent l’idée qu’il y a une maladie or, dans bien des cas l’énurésie chez l’adolescent n’est pas liée avec une quelconque pathologie. C’est pourquoi il est primordial en premier lieu d’écarter ces doutes en consultant un spécialiste. Dans de rares cas, les troubles sont les symptômes d’un diabète sucré, d’une infection urinaire ou d’une maladie rénale.
Une fois les causes physiologiques écartées, les médecins considèrent que lorsqu’un adolescent se remet à mouiller les draps après une longue période de continence, les causes relèvent des troubles du sommeil et du psychisme. Et l’entrée dans l’adolescence génère pour beaucoup ce genre de troubles.
Pour qu’un adolescent se décide à ne plus subir ses troubles urinaires, il faut qu’il soit motivé par un intérêt bien défini. C’est pourquoi il est essentiel d’établir les causes et de mettre en lumière les facteurs déclenchants, en entamant un travail avec un psychologue par exemple.
Énurésie secondaire : comment aider votre enfant ?
La meilleure façon d’aider votre enfant ou votre adolescent à surmonter ses troubles est de commencer par le responsabiliser. Une fois qu’il a compris que c’est à lui de gérer la situation, il est à même d’y mettre un terme. Vous êtes là pour soutenir votre enfant dans son parcours et l’aider pour qu’il vive au mieux le quotidien. Dans un premier temps, afin de rétablir une bonne qualité de sommeil, vous pouvez proposer aux adolescents des culottes de nuit spécialement étudiées, elles permettront d’éviter les réveils nocturnes.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 19/08/2019
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue