Soutenir au quotidien un parent dépendant impacte votre vie quotidienne, mais aussi votre vie professionnelle et parfois vos revenus. Accéder au statut d’aidant familial vous ouvre le droit à des aides et parfois à une rémunération quand vous mettez votre carrière entre parenthèses pour vous occuper d’un proche en perte d’autonomie. Faisons le point ensemble sur les dispositifs en vigueur actuellement.
Aidant familial, quels sont vos droits ?
Lorsqu’on soutient au quotidien un membre de la famille dépendant, il est possible d’obtenir le statut d’aidant familial. Ce statut juridique donne droit à des aides spécifiques pour ceux qui pallient la perte d’autonomie de leurs proches et contribuent à leur maintien à domicile. Dans certains cas, une rémunération peut même être accordée.
S’absenter ou quitter son travail quand on est aidant familial
Si la situation est temporaire, l’aidant familial salarié peut bénéficier de congés spécifiques :
- Le congé de solidarité familial
- Le congé de proche aidant
- Le congé de présence parentale.
Selon les situations et le lien de parenté, vous pouvez prétendre à l’un de ces 3 congés. Tous sont soumis à condition et limités en durée. Ils peuvent vous permettre de toucher une rémunération partielle. Si vous remplissez les conditions requises, ces congés ne peuvent vous être refusés par votre employeur.
Si le congé est insuffisant et que l’assistance dont a besoin votre proche est incompatible avec votre activité professionnelle, vous envisagez peut-être de quitter votre emploi ou de passer à temps partiel. Là encore, des solutions existent. Vous pouvez être salarié ou dédommagé par le proche aidé selon qu’il s’agit d’un parent ou d’un conjoint. Il est parfois possible de cotiser pour sa retraite et d’ouvrir un droit au chômage.
N’hésitez pas à solliciter soutien et conseils pour vos démarches auprès de la CPAM, la MDPH, mais aussi le CCAS local ou même via une assistante sociale.
Les dispositifs de soutien à l’aidant familial
Aider au quotidien une personne dépendante peut être exténuant. Face au risque d’épuisement des proches aidants, l’état français a légiféré en 2015 sur le droit au répit dans la loi dite d’adaptation au vieillissement. C’est le principal dispositif de soutien existant actuellement. Il prévoit la prise en charge du proche malade, permettant à l’aidant de profiter d’un congé amplement mérité. Il est possible avec cette aide de financer un hébergement temporaire en structure, un relais à domicile ou encore un accueil de jour ou de nuit.
De même, en cas d’hospitalisation du proche aidant et si la dépendance est avérée, le conseil départemental peut vous aider à faire prendre en charge votre parent pendant votre convalescence.
Enfin, n’hésitez pas à vous tourner vers les associations qui prévoient de nombreux dispositifs d’entraide. Selon votre secteur et la pathologie qui touche votre proche dépendant, vous découvrirez des possibilités d’entraide, d’écoute ou encore de formation aux besoins spécifiques et à la qualité d’aidant.
Vous aidez un parent en perte d’autonomie, pensez à votre santé mentale !
Soutenir une personne victime d’accident, de pathologie liée à l’âge ou d’une maladie invalidante, c’est un engagement éprouvant. De nombreux aidants souffrent de solitude et d’épuisement. Vous avez parfois quitté subitement votre travail et votre vie sociale pour remédier à une situation difficile et inattendue. Pour aider au mieux, il faut parfois accepter d’être soi-même soutenu.
Des associations comme La maison des Aidants procurent soutien, entraide et réconfort. Vous pouvez aussi demander un soutien psychologique ou simplement profiter des dispositifs d’aide au répit pour pratiquer une activité hors du domicile. Trouvez ce qui vous fait du bien et n’oubliez pas de préserver votre santé mentale.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 13/03/2022
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue