Le 15 juin, ce sera la journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance contre les personnes âgées. Cet événement, initié par l’ONU, a pour but principal d’alerter contre tous les abus dont peuvent être victimes les aînés. Parler de ce sujet et alerter pour chaque violence constatée permettra de réduire enfin ce nombre de 10 % de personnes âgées maltraitées chaque année.
10 % des personnes de plus de 60 ans subiraient de la maltraitance !
Le 15 juin, comme chaque année depuis 2012, aura lieu la journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées. Cet événement, initié par l’ONU, a pour objectif de permettre à chacun de manifester son refus des abus envers les aînés.
Pour un cas de maltraitance signalé, 24 restent cachés
Grâce à l’augmentation de l’espérance de vie, les seniors sont de plus en plus nombreux dans notre société. D’ici 2025, les personnes de plus de 60 ans devraient atteindre les 1,2 milliard dans le monde (soit deux fois plus qu’en 1995).
En parallèle, les chiffres indiquent que le pourcentage de personnes âgées ayant connu une forme de maltraitance, que ce soit à domicile ou dans les établissements dédiés, est en progression. L’OMS estime que près d’une personne âgée sur dix a enduré des abus au cours de la dernière année. Et leur calcul s’appuie uniquement sur les faits signalés ou identifiés : d’après eux, seulement un cas sur 24 serait porté à leur connaissance… La crise financière et économique de ces dernières années a encore amplifié ce phénomène, raison pour laquelle l’ONU a souhaité instituer une journée spéciale pour alerter la population ainsi que les instances dirigeantes à propos de cette situation.
Le meilleur atout de cette journée mondiale ? L’information !
Le but de cette journée, fixée au 15 juin, reste avant tout la sensibilisation. Selon L’ONU, la meilleure manière d’atteindre cet objectif est encore de communiquer sur tous les types d’abus qui peuvent être perpétrés envers une personne âgée. Si les coups et blessures en font évidemment partie, ils ne sont pas les seuls. Une privation de liberté, des insultes et des humiliations, de la négligence dans les soins apportés ainsi que des vols et des mises sous tutelle sans cause réelle sont autant de formes de maltraitance.
Ces exemples ne concernent cependant que les actes les plus courants signalés dans notre pays. Dans les contrées considérées à revenus élevés ou intermédiaires, dont la France fait partie, les abus financiers restent majoritaires (de l’ordre de 1 à 9 % des cas signalés à l’OMS, contre 0,2 à 5 % de violences physiques recensées, les chiffres variant en fonction des pays).
Si l’on parle de journée mondiale, c’est parce que les faits sont encore plus graves dans certaines contrées. Les femmes âgées, notamment, y sont de plus en plus souvent remariées contre leur gré, voire accusées de sorcellerie et brimées en conséquence.
Ne restez pas les bras croisés le 15 juin… ni après
La première édition de cet événement a été organisée en 2012. Chaque année, le secrétaire national de l’ONU prononce un discours à cette occasion, pendant lequel il fait le point sur les avancées dans le domaine de la lutte contre la maltraitance des personnes âgées. L’an dernier, Ban Ki-moon a signalé que le pourcentage des violences envers les personnes âgées n’a cessé d’augmenter depuis 2012, passant de 6 à 10 %. Grâce à cette journée, qui a levé les tabous pesant sur ce sujet, la situation évolue pourtant.
Aujourd’hui, il existe des procédures de signalement d’abus dans les établissements médicaux ainsi qu’un guide, édité cette année en France, qui liste les abus possibles, la manière de les repérer et les actions à mener pour les éviter ou les contrer. Une plateforme d’alerte a été mise en place, qui est de plus en plus souvent utilisée par des familles inquiètes pour le bien-être de leurs proches. Si les chiffres liés à la maltraitance augmentent, c’est aussi parce que les faits sont plus connus… et donc qu’une action est menée pour améliorer la situation.
Comment participer à cet événement ?
La meilleure manière de relayer l’information, c’est toujours de parler avec nos proches. Différentes manifestations seront certainement relayées en France, principalement dans les établissements médicalisés. Ce peut aussi être l’occasion de rejoindre le réseau de bénévoles de la fédération contre la maltraitance, ou de faire connaître son numéro, le 3977, qui permet de signaler tous les faits rencontrés et de s’informer sur les recours possibles.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 31/05/2017
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