Quand l’enfant ou l’adolescent continue à faire pipi au lit de manière régulière après l’âge de 3 ans on parle d’énurésie. Un trouble fréquent puisqu’il touche environ 10 % des plus jeunes. De nombreuses solutions existent pour traiter cette incontinence nocturne ou diurne. La première consiste à dédramatiser la situation pour ne pas l’aggraver en provoquant un sentiment de culpabilité.
Pourquoi votre enfant souffre-t-il d’énurésie ?
L’énurésie nocturne, ou le fameux pipi au lit se caractérise par des troubles de la miction chez l’enfant et parfois chez l’adolescent. Pour diverses causes, qu’il est primordial de déterminer, il arrive que les plus jeunes souffrent d’incontinence. Les fuites urinaires peuvent même survenir en pleine journée. Il n’y a pourtant pas lieu de s’inquiéter, car le phénomène est fréquent et de nombreuses solutions existent pour le traiter.
Comment définir les causes de l’énurésie chez votre enfant ?
L’énurésie est une incontinence urinaire qui touche les enfants, les adolescents et parfois les adultes. Si ses causes peuvent être diverses, elles sont la plupart du temps d’ordre psychologique. C’est pourquoi il est important de bien surveiller l’enfant dans son développement et d’établir un diagnostic si le pipi au lit se prolonge avec régularité au-delà de l’âge de 3 ans.
Dans de rares cas, l’énurésie est provoquée par des désordres physiologiques ou génétiques : dérèglement hormonal, capacité réduite de la vessie ou encore dysfonctionnement vésical. Des examens adaptés permettront d’écarter ces causes avant d’entamer un accompagnement psychologique.
On peut distinguer alors deux types d’incontinence chez l’enfant : l’énurésie primaire et l’énurésie secondaire.
L’énurésie primaire concerne les enfants qui n’ont pas connu de période de propreté. Ce type représente environ 80 % des cas d’énurésie.
L’énurésie secondaire touche quant à elle des enfants ou des adolescents qui se remettent à faire pipi au lit après une période significative (au moins 6 mois) de propreté.
Si ces deux affections sont différentes, elles relèvent souvent d’un trouble psychologique ou surviennent après un choc émotionnel.
Dans les deux cas, il faut bien garder en tête que ces troubles sont très fréquents, et un suivi psychologique, une écoute bienveillante et un environnement rassurant permettront à l’enfant de les éliminer.
Quelles sont les solutions pour accompagner mon enfant au quotidien ?
Le premier geste à adopter par les parents est de dédramatiser la situation afin de ne pas créer inutilement un sentiment de culpabilité chez l’enfant. Renseignez-vous sur les thérapies comportementales traitant l’énurésie, elles connaissent d’excellents résultats.
C’est parfois un travail de rééducation qu’il faut entreprendre avec votre enfant. On peut par exemple établir un lien direct entre l’absorption de liquides et la miction. Vous pouvez alors établir un planning de pipis tout au long de la journée et diminuer les boissons en fin de journée. De plus, un accès facilité aux toilettes, une veilleuse dans la chambre et un dernier pipi avant d’aller se coucher sont autant de facteurs qui aideront votre enfant à contrôler l’énurésie.
Pour assurer à votre enfant ou à votre adolescent un grand confort au quotidien durant des phases plus critiques, n’hésitez pas à avoir recours à des protections adaptées, comme les culottes Drynites, efficaces de jour comme de nuit. Elles assureront aux plus jeunes une nuit de sommeil sans réveil, éliminant ainsi un stress qui pourrait faire empirer la situation.
Comment traiter l’incontinence chez l’adolescent ?
Quand l’énurésie se poursuit à l’âge de l’adolescence, elle peut être un facteur de déstabilisation dans une période importante de construction de l’ego. Il est alors nécessaire de traiter les troubles, en proposant par exemple un soutien psychologique adapté. Cette incontinence peut aussi être provoquée par une polyurie nocturne (urines abondantes), un sommeil trop profond ou une faible capacité vésicale. Seul un diagnostic très précis permettra d’adopter le bon traitement, qu’il soit médical (desmopressine), comportemental (alarmes sonores) ou psychologique.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 02/09/2019
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue